MétamorphOSE
Je m’égare parfois mais je me sens intimement sur la voie. Je me perds, mais je ne fais que me trouver en ayant parfois peur de ce que je découvrirai, comme tous les chercheurs, sans doute.
Ma découverte ? Un leurre car quête infinie d’un progrès dans cette recherche illimitée. Voilà sûrement ce qui nous rend meilleurs au plus profond de nous. « Mystique ». Le mot effraie : mystère divin. «Brûlons-la ! Elle communique directement et personnellement avec Dieu ». P’tite conne ! t’es vraiment folle !
Je ne parle plus, j’écoute. Je n’utilise pas de mots et de définitions stockés dans des casiers bien rangés. Dépoussiérer. Chercher. Fouiller. J’expérimente. Si je suis mystique, alors j’accepte l’introspection comme moyen pour atteindre la vérité. Ma vérité : me chercher toujours plus. Apprendre à plus m’aimer pour rayonner davantage. Gracieuse, légère, fragile, je folâtre et déploie les ailes. Je vis l’émergence de la nymphe hors de sa chrysalide.
Captivée par un vol hésitant autour de quelques fleurs, je veux m’égarer, partir ailleurs. La chenille progresse, je ne peux retourner dans le cocon. Je veux partir loin d’ici, me protéger des désillusions. Blottie et prisonnière en osmose, je rêve ma nouvelle métamorphose.
Faute de baguette magique, je plonge dans une bulle, ailleurs. Dans mon cœur, je sens l’assurance de jours meilleurs. Protégée par la pellicule savonnée, je chemine dans un pays inventé loin des apparences et du désespoir.
C’est mon heure, mon temps.