Telle est la question bien intelligente que m’a posée Léa, ma filleule de 13 ans, alors que je la mettais en garde contre une certaine presse ou des sources peu fiables, comme Wikipédia, l’encyclopédie en ligne, alimentée par le peuple. J’ai eu bien du mal à formuler une réponse cohérente à une ado qui essaie de comprendre ce qu’elle observe, apprend à l’école, entend à la maison, voit à la télévision et ce que sa marraine essaie de lui insuffler d’enseignement. Pas facile ! Ni pour elle, ni pour moi. Cette jeune fille se pose au moins des questions judicieuses, c’est déjà remarquable. Combien d’adultes le font ? Qui prend le temps ? Et où regarder ? Prenons l’exemple de Julian Assange. Qui sait vraiment qui il est ? D’où il vient ? Quel est son message ? Ce qu’il risque ? Pourquoi ? Qu’ont radoté certains médias à son sujet ? Comment en apprendre davantage ? Qui dit la vérité ? Je n’ai pas de réponse. Comme Léa, j’observe et je me pose des questions en évitant de croire que je détiens la vérité grâce à quelques faits glanés ci et là. Bien souvent, j’en ressors avec encore plus de questions. Je fais confiance à mon intuition et j’aligne le tout avec mes valeurs. J’obtiens ainsi une vérité (uniquement la mienne) du moment. Mais cette vérité peut changer à tout instant. Dois-je l’imposer aux autres ? Non ! Je peux la partager et on peut en être inspiré. Encourageons la réflexion ! L’observation ! Mon intention est que le plus grand nombre et surtout les jeunes puissent penser par eux-mêmes, sans suivre les opinions de masse, comme des brebis égarées. Cela demande temps et courage de s’informer. S’informer ne veut pas pour autant dire que l’on détient la vérité. Il faudrait, au moins, s’informer à différentes sources, les comparer, digérer les informations reçues et bien que je sois une grande émotionnelle qui engage à ressentir ses émotions, il nous faudrait traiter l’info loin de la vivacité d’une émotion. Prenons le drame émotionnel autour de l’incendie de Notre-Dame en exemple ou l’hystérie collective dans un sens ou dans l’autre. Nos sociétés ne vont pas plus mal qu’il y a un siècle ou mille ans. Tout est simplement amplifié par le progrès de la technologie. Ce qui a changé, c’est probablement la planète qui suffoque un peu plus et l’humanité qui disparaîtra, si on ne change rien à nos comportements, ça me semble une évidence, une vérité sur laquelle on pourrait s’accorder. La planète nous survivra. Mais on s’en fout, on ne sera plus là quand ça arrivera, ou au plus près, on ne sait pas comment finir le mois ! Alors, on s’en fout du toit de la cathédrale et de Julian Assange ! Je le comprends bien aisément. Mais avec ces ritournelles défaitistes, je-m’en-foutistes, complotistes ou arrivistes, on crèvera sans avoir rien essayé. Et moi, j’ai envie d’autre chose pour Léa ! Est-ce que cet article dit la vérité ? Je ne le sais pas mais je le crois ! À qui voudra bien comprendre. #lespossiblesavecsophie
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