Hibernation, le murmure des cimes
Se blottir, temps suspendu de l’intime.
Le corps meurtri de saisons frénétiques
C’est l’Adagio de l’hiver, lente, la musique.
Hibernation, la léthargie des membres engourdis
S’isoler du vacarme, le souffle éperdu à l’abri.
La pensée brumeuse en dormance, écrin de tendresse
C’est le Requiem de l’abstinence, sensualité de l’ivresse.
Hibernation, la passivité à la rescousse des excès
Se poser sur la soie de l’inaction, en retrait.
Repos de l’âme guerrière, la reddition salvatrice
Les cauchemars éphémères, dans la nuit, glissent.
Hibernation, la réclusion du cycle naturel
L’animal s’est endormi du battement des ailes
S’assoupissent les feuilles du végétal dormant
En miroir, les neiges éternelles du recueillement.
Hibernation, la latence des désinvoltes excitations
Le cœur cajole la langueur, les passionnés en gestation
Avant d’éclore, à la rosée des bourgeons de merveilles
D’ingéniosité ravivée, sonnera alors l’animalité des réveils.
Sophie Radermecker
Le 19 janvier 2019
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